Fabriquer son propre purin d'ortie


Comment fabriquer du purin d’ortie soi-même :

Introduction

La fabrication d'un bon purin (extrait fermenté) reste quelque chose d'assez simple, mais nécessite tout de même que certaines règles soient suivies afin d'éviter que la préparation ne se transforme en bouillie putride. Hélas, la plupart des conseils et recettes que l'on peut trouver sur internet sont généralement remplies d'erreurs. En les appliquant,  vous obtiendrez malheureusement souvent un purin de mauvaise qualité.

Avec les conseilles ci-dessous, vous mettez toutes les chances de votre côté pour réussir votre fermentation. Ortica vous propose également un service d'analyse de vos propres préparations. 

Car il faut le savoir, un purin mal préparé est défavorable pour votre jardin, il risque d'attirer les insectes nuisibles comme le puceron, et même affaiblir vos plantes !

Étape 1 – le matériel et la préparation :

Pour simplifier les étapes qui vont suivre, nous recommandons une paire de gants de jardinage, une faucille, un sac résistant suffisamment grand pour y placer les orties durant la récolte, un bac conteneur en plastique de minimum 40L (jusqu'à 1000L) pour accueillir la fermentation, ainsi qu’un ou plusieurs conteneurs en plastiques pour la conservation.

Votre bidon de fermentation devrait idéalement être muni d'un système de dégazage sur le couvercle et d'un petit robinet au pied de ce dernier. Ce système va vous permettre une fermentation anaérobique, absolument essentiel pour éviter un purin oxydé. Si vous n'avez pas cette possibilité, nous vous recommandons de nous envoyer vos préparations pour les analyser après que vous les ayez mis en bidon.

Étape 2 – la cueillette :

Il est préférable de récolter des orties dans un milieu naturel sain, idéalement bien sûre en campagne, en forêt ou en montagne, mais des plantes trouvées dans des parcs urbains bien entretenus feront tout autant l’affaire.
Veillez à sélectionner des plantes d’une hauteur de 40 cm minimum et assurer vous de les cueillir avant la floraison.
Utilisez un sécateur et des gants afin de couper les orties, puis placez-les dans le sac.
Si les orties sont suffisamment hautes, vous avez la possibilité de les couper à environ 5 – 10 cm du sol. L’ortie étant une plante vivace, il y a toutes les chances pour qu’elle repousse. Ainsi, vous pourriez avoir votre ou vos lieux de récolte fixe, ce qui vous évitera de devoir chercher des nouveaux lieux de cueillette lorsque le moment sera venu de vous réapprovisionner. 

Étape 3 – fabrication et recette :

Fabrication

- Remplissez le bac conteneur avec de l’eau (de pluie si possible), 10 litres pour 1 kg de plantes et placez-y les orties sans les hacher. Idéalement l'eau devrait avoir une température de 25-30C°. Le liquide avec les plantes devront être suffisamment proche du couvercle pour qu'il n'y ai aucun air à l'intérieur du bidon.

- Poser une feuille de plastique sur l'eau et les plantes pour créer l'anaérobie. Il n'est pas nécessaire de brasser la préparation une fois le fût fermé (évite l'oxydation) et il n'est pas utile d'ouvrir la cuve pendant la fermentation (si vous avez un robinet).

- Placer le couvercle avec la bonde de dégazage et assurer vous que le liquide monte assez haut pour qu'il occupe tout l'espace. Auquel cas, rajouter un peu d'eau pour chasser l'air restant.

Suivi de la fermentation

 Chez Ortica, nous utilisons des appareil pour effectuer des mesures quotidiennes du pH, du potentiel redox et de la nous permettent de suivre la fermentation et de décider de la mise en contenant au moment opportun.

Mais il est tout à fait possible de faire sans ces appareil et ces mesures, et d'obtenir de très bons résultats, malgré une décision plus aléatoire quant à décision du moment de filtrer et mettre en bidon. Voilà comment procéder :

- Après 3-4 jours de fermentation faite un premier test en tirant un verre du robinet, ou ouvrez votre couvercle et prenez un verre avec du liquide que vous allez verser dans un verre vide pour créer de la mousse.

  • Si la mousse est épaisse de 1-2 centimètre et tient bien, même quand on la touche, la fermentation est en cours. Laissez-là suivre son cours.
  • Si la mousse fait environ 1 millimètre d'épaisseur, ne tient pas plus d'une minute et se délite rapidement en se concentrant sur les bord du verre, la fermentation est finie. C'est la moment de mettre en bidon !

Étape 4 – conservation :

Le liquide fermenté doit maintenant être filtré et est sera ensuite prêt à l’emploi. Si vous aimeriez le stocker et le conserver, nous recommandons un conteneur refermable et hermétique en plastique, afin de minimiser l’odeur plutôt désagréable du produit et de maximiser le temps de conservation, qui peut atteindre 1 an s'il n'est pas au contact de l'air.

Étape 5 – l’utilisation :

Idéalement, le produit est utilisé durant la phase de croissance des végétaux. Utilisez-le en arrosoir ou en pulvérisateur. Rendez-vous sur la page du shop pour plus d'info sur l'utilisation du purin d'ortie.
 

Nous ne donnons pas d'autres conseils pour la fabrication de vos extraits ni d'autre conseils que ceux que vous pourrez trouver sur notre site.